LLU Lexikon der Luxemburger Umgangssprache
 
Melech bis Mess (Bd. 1, Sp. 287 bis 289)
 
Melech, f., die Milch, le lait. — Dans les sacrifices, les anciens faisaient de fréquentes libations de lait. Les moissonneurs en offraient à Cérès, et les bergers à Palès (déesse des bergers, conservatrice des troupeaux). Dans le quartier de Rome, nommé pour cela Vicus sobricus, on offrait à Mercure du lait au lieu de vin. — Séss Melech, Süßmilch, die noch unabgeschöpfte Milch, du lait doux. Deck Melech, zu Klumpen geronnene Milch, du lait caillé.
 
Melech (Ièsels-), le lait d'ânesse. — Un malade guéri par l'usage de cette nourriture saine et restaurante crut devoir exprimer sa reconnaissance par ce quatrain:

Par sa bonté, par sa substance,
D'une ânesse le lait m'a rendu la santé;
Et je dois plus, en cette circonstance,
Aux ânes qu'à la faculté.


 
Melech-Féwer, f. das Milchfieber, la fièvre laiteuse ou de lait, ainsi appelée parce qu'elle dépend des efforts que fait la nature vers les mamelles, après l'accouchement, pour y établir la sécrétion du lait.
 
Melecher, pl. id., m., der Milcher, männliche Fisch, le poisson laité.
 
Mémoire, m., 1° die Rechnung; 2° die Denkschrift, der Aufsatz. — Engl. memoir.[S. 288]
 
Melz, f. (vét.), das Pferdegift, die Milz, l'hippomanès, corps inorganiques de forme arrondie, de couleur brunâtre, de consistance gélatineuse dont le poids varie d'un gros à 6 onces, qui existent dans les eaux de l'alontoïde chez la jument.
 
Meng, meine, die meinige, die meinigen, ma, mes, la mienne, les miens, les miennes.
 
Mèngen, part. gemeent, meinen, penser, croire.

Am glöcklechsten as deen, dee' mèngt e' wir glöcklech.
L'homme le plus heureux est celui qui croit l'être. (Fénélon.)
E' gud Hièrz mèngt allzeit en anert wir och gud.
Un bon cœur croit toujours qu'un autre lui ressemble. (La Chaus.)


 
Mèngen (sech), stolz, patzig thun, sich blähen, stolziren, se donner des airs, faire le fier, le fendant, le renchéri, déployer de l'ostentation, tirer vanité de son costume.
 
Mènster (géo.), Mensdorf, in der Gemeinde Betzdorf, Mensdorff (village près duquel passait la grande voie romaine de Trèves à Arlon).
 
Mer, man, on. — Holl. men. — Mer erennert sech gièr oin dât wât een ausgestanen hoit, on aime à se souvenir du mal que l'on a souffert.

Quod fuit durum pati, meminisse dulce est. (Sénèque.)

— Mer as allzeit âl genog, ower kees weis genog.
 
Meschler, m. (écon.), das Mischkorn, Mischgetreide, le méteil, miscellum frumentum. — Obd. Mischel, Mischlete.
 
Mescht, pl. id., f., der Mist, le fumier. — Holl. mest. — E' wèrd net lâng Mescht hei mâchen (niedrig), er sitzt nicht fest hier, er wird sich nicht lange hier aufhalten. — Prov. Wann den Drèck Mescht get, da wöllt e' geféert gièn, es gibt nichts stolzeres als ein reich gewordener Bettler, rien n'est plus insupportable qu'un gueux revêtu.

Asperius nihil est humili, cùm surgit in altum. (Claud.)


 
Meschtbiær, pl. -en, f., die Mistbahre, la civière à fumier.
 
Meschtekaul, pl. -en, f., die Mistgrube, la fosse à fumier.
 
Meschtgreef, pl. -en, m., die Mistgabel, la fourche à fumier.
 
Meschtpull, auch Maschtpull, pl. -pill, m., der Mistpfuhl, la mare. — Holl. mestpul.
 
Meschtpull, m. (jard.), die Brühe, le bouillon, eau de fumier avec lequel on arrose les arbres languissants.
 
Meskôt, pl. -en, f., die Muskate, die Muskatennuß, la muscade, noix produite par le muscadier, arbre originaire des Moluques.

»Aimez-vous la muscade? on en a mis partout.«


 
Meskôte'goût, m., der Muskatengeschmack, le goût de muscat.
 
Meskôte'wein, m., der Muskateller (Wein), le muscat, vin muscat.
 
Mespelt, m. (bot.), der Mistel, ein Strauch von 1 bis 2 Fuß Höhe, welcher parasitisch auf verschiedenen Bäumen, namentlich auf Eichen wächst, und mit seiner Wurzel tief in das Holz desselben dringt. Die Blüthen hinterlassen weiße, mit kleberigtem Saft erfüllte Beeren, welche zur Bereitung des Vogelleims benutzt werden. Le gui, plante croissant sur le chêne, passait chez les anciens pour[S. 289] une panacée, et était l'objet principal de la vénération des Druides. Ils consacrèrent au précieux gui une cérémonie religieuse à leur nouvelle année. Ils assemblèrent le peuple autour d'un chêne chargé de gui pour prier: un banquet y était dressé, deux taureaux blancs y étaient amenés pour être offerts en sacrifice; un druide, en tunique blanche, montait alors sur l'arbre, et y coupait avec une serpette d'or la fameuse panacée, que l'on recevait en bas dans un linge blanc. Cette cérémonie se terminait par le sacrifice des deux taureaux.
 
Mess (Möss), pl. -en, f., die Messe, la messe. — Ce sacrifice, cette assemblée, cette commune prière, avait le nom de missa chez les Latins, parce que, selon quelques-uns, on renvoyait, mittebantur, les pénitents qui ne communiaient pas; et selon d'autres, parce que la communion était envoyée, missa erat, à ceux qui ne pouvaient venir à l'église. — Le plus ancien monument où l'on trouve le mot messe, pour signifier les prières publiques que l'Église fait en offrant l'eucharistie, est le troisième canon du second concile de Carthage, tenu en 380. — E' geet a' kèng Mess an a' kèng Prièdegt, il ne va ni à messe ni à prêche, il n'a point de religion.
 
Mess (an der halwer), s. unter Halwer. — Gui-Paré, légat du pape Innocent III, étant à Cologne, en 1201, ordonna que, quand on élève l'hostie à la messe, tout le peuple se prosternerait, au son d'une clochette, et c'est de là qu'est venue cette coutume.
 
Mess (hölze'), die trockene Messe, la messe sèche (où il ne se fait point de consécration, comme celle qu'on fait dire en particulier aux aspirants à la prêtrise).
 
Mess (nei), die erste Messe, Antrittsmesse, la première messe d'un prêtre, la première qu'il dit après son ordination.

 

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