LLU Lexikon der Luxemburger Umgangssprache
 
Mockeleg bis Mók (Bd. 1, Sp. 294 bis 296)
 
Mockeleg, fett und fleischig, fett und zart von Haut, quabelig, schwabbelig, dodu, potelé, grassouillet. — Holl. mokkel; obd. muckelig; bair. mockelicht; frk. mackelig.
 
Mód, pl. -en, m., die Mode, la mode. — Sech op de' Mód droën, sich nach der Mode tragen, se mettre à la mode. — Il est une déesse inconstante, incommode, bizarre dans ses goûts, folle en ses ornements, qui paraît, fuit, revient et naît dans tous les temps; Protée était son père, et son nom, c'est la Mode. (Volt.)

Tyran des mortels respecté.


 
Mod, pl. Mæd, f., die Magd, la servante. — Holl. meid; engl. maid (mähd); obd. Mad. — Chez les Celtes ou Gaulois, les femmes, en se mariant, étaient obligées de dire à celui qu'elles prenaient pour mari: »Vous êtes mon maître et mon époux, et moi je suis votre humble[S. 295] servante.« Cette formule était de rigueur, et la fille du roi n'en était pas plus exempte que les autres. — Fâul Mod (cuis.), die faule Magd; ndd. Pfannkuchenhalter, la servante.
 
Modestie, f. Retenue dans la manière de penser et de parler de soi, die Bescheidenheit. — Lat. modestia; engl. modesty; ital. modêstia. — Arbre touffu qui cache sous ses feuilles les fruits qu'il produit.
 
Modus (est) in rebus, Alles hat sein Maß und Ziel, il ne faut point passer les bornes.
 
Moff, pl. -en, f., der Muff, le manchon. — Holl. mof; engl. muff (moff). — Les manchons étaient déjà connus du temps de François Iʳ, mais ils ne portaient pas encore ce nom: ils s'appelaient des contenances, ensuite on les nomma des bonnes grâces, enfin des manchons. Ce n'est que sous ce dernier nom que les hommes ont commencé à en porter.
 
Mohlzegt, pl. -en, f., die Mahlzeit, le repas, le festin. — Du temps de François Iʳ, on dînait à neuf heures du matin, et l'on soupait à cinq heures du soir, suivant cette rime:

Lever à cinq, dîner à neuf,
Souper à cinq, coucher à neuf,
Fait vivre d'ans nonante-neuf.

Depuis on a dit:

Lever à six, dîner à dix,
Souper à six, coucher à dix,
Fait vivre l'homme dix fois dix.

Ce sont les Goths, dit-on, qui ont introduit l'usage de faire deux repas dans un jour. Cet usage était inconnu aux Grecs et aux Romains, chez qui les débauchés seuls se repaissaient deux fois le jour.
 
Móhre'bród, n. (bot.), kretischer Mohrenkümmel, daucus de Crète.
 
Móhre'kapp, pl. -kæpp, m., die Mohrentaube, mit schwarzem Kopf und Schwanz, der ganze Körper und die Hinterseite der Haube muß weiß seyn, le maurin, pigeon maurin.
 
Moid, pl. -en, m., die Made, le ver. — Ndd. der Moth, Modt.
 
Moideg, moidzeg, madig, plein de vers, véreux.
 
Moidelén, f., Weibertaufnahme, Magdalene, Madeleine.
 
Moiderapel, pl. -æppel, m. (jard.), la pomme St.-Louis.
 
Moiderd, m., Mannstaufname, Medardus, Médard.
 
Moiderdsdâg, Medardusfest, la St.-Médard. — St.-Médard grand pleurard (pissard), prov. pop. par lequel on indique qu'il pleut souvent à la St.-Médard (8 juin), ou que, si le temps devient pluvieux à cette époque de l'année, c'est pour longtemps, St. Medardus der gefährliche Regenverkündiger.
 
Moireg, n., das Mark, das Mörige, Schmierige im Knochen, ein durchsichtiges, weiches, öliges Fett, la moelle. — Holl. marg. — Chiron fut chargé de l'éducation d'Achille: il le nourrissait de la moelle du lion. — Moireg an de' Schanken hoin, Mark in den Knochen haben, stark sein, avoir de la moelle dans les os. Moiregknièdelen, Marksklößchen, des boulettes de moelle. Èng Moiregschank, ein Markbein,[S. 296] un os à moelle, os moelleux. Èng Moiregtârt, eine Marktorte, une tourte de moelle.
 
Moihlen, part. gemoihl, mahlen, (Getreide), moudre. — Prov. Zwee harder Stèng moihle' seele' rèng; ital. duro con duro non fece mai buon muro. En as aus dem graffe' Beidel gemoihl, er ist aus grobem Holze geschnitzelt, er ist ein Grober Kerl, il est du gros mur.
 
Moihlsâk, pl. -sæk, m., der Mehlsack, le sac à farine. — Prov. En as ömgekéert wé e' Moihlsâk, er hat sich ganz und gar verändert, il est changé du tout au tout, du blanc au noir.
 
Moineng, pl. -en, f., das Aufgebot (Verkündigung von der Kanzel einer abzuschließenden Ehe), le ban. — Ital. bando, öffentlicher Ausruf; span. amonestaciones. — L'usage de publier les bans de mariage est fort ancien. Le concile général de Latran, qui se tint sous Innocent III, ordonna que la publication des bans se ferait dans toute l'Église. Le concile de Trente renouvela depuis cette ordonnance.
 
Moihr, pl. -en, m., das Mohr, der Morast, la mare. — Mittellat. morus.
 
Moir, morgen, demain. — Éwegkeet: En Dag ohne Gescht nach Moir.

Éternité: Un jour sans hier ni demain. (Massieu, élève de l'abbé Sicard.)

— Moir de' moirgen, morgen früh, demain matin.
 
Moire, f., (comm.), Tabis, étoffe de soie unie et ondée, der Mohr, gewässerter Stoff. — Engl. mohair.
 
Moiréert, auf Mohrart gewässert, moiré.
 
Moirgen, pl. -ter, m., der Morgen, die Morgenzeit, der Vormittag, le matin, la matinée. — Op e' gude' Moirgen, nächstens, dieser Tage, un de ces quatre matins.
 
Moirges, des Morgens, le matin, au matin. — Vu' moirges bes owents, vom Morgen bis an den Abend, du matin au soir. — Prov. 't Moirgesstonn hoit Gold am Monn, Morgenstunden sind für den mit dem Verstande arbeitenden Goldes werth; lat. aurora musis amica.
 
Mók, pl. -en, f., die Kröte, le crapaud. — Mók scheint zu einem weitläufigen Geschlechte von Wörtern zu gehören, in welchen der Begriff der Feuchtigkeit, der Weiche und des Schmutzes der herrschende ist, wie z. B. Mohr, Moder, Morast, Made, u. s. w. Sie stammen von dem sehr alten Worte ma, mæ, welches einen niedrigen, flachen, sumpfigen Boden bedeutet, her.

 

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