LLU Lexikon der Luxemburger Umgangssprache
 
Parasol bis Paschtét (Bd. 1, Sp. 329 bis 332)
 
Parasol, m., der Sonnenschirm. — Ital. parasóle; engl. umbreilo. — Le parasol doit remonter à la plus haute antiquité. Tous les peuples du midi l'ont adopté pour se garantir des ardeurs d'un soleil de feu. En[S. 330] Orient, les femmes comme les grands seigneurs le faisaient porter audessus de leur tête par des esclaves. A Rome, on s'en servait surtout au théâtre, et les ombrelles des dames romaines étaient incrustées d'or et de pierreries. Dans le vaste empire du Marcc, l'empereur se réserve seul le droit de se servir de parasol. Chez les Chinois, on reconnaît un dignitaire à son parasol à double ou à triple étage. Les quatre étages appartiennent exclusivement à la majesté impériale ou à ses représentants. Les parasols les plus communs se font en papier huilé et colorié avec des sentences de Confucius et des allégories religieuses.
 
Paratonnerre, m., der Blitzableiter. — Appareil conducteur qui, en attirant l'électricité sans explosion, garantit de la foudre. Le paratonnerre a été inventé par Franklin en 1757. Après avoir décrit l'électricité du tonnerre, ses effets et les moyens préservatifs pour les bâtiments, ce célèbre physicien, dans des observations qui n'ont été publiées qu'après sa mort, dit: »Une personne qui craint le tonnerre et qui se trouve pendant un orage dans une maison qu'on n'a pas préservée des effets de ce météore, fera très-bien de s'éloigner de la cheminée, des miroirs, de la boiserie, si elle est dorée, et des bordures de tableaux qui le seraient. La place la plus sûre est au milieu de la chambre, pourvu qu'il n'y ait pas au milieu de lustre de métal suspendu par une chaîne; il faut s'asseoir sur une chaise et mettre ses pieds sur une autre. Il est encore plus sûr de mettre au milieu de la chambre des matelas pliés en deux et de placer des chaises dessus; car ces matelas ne conduisant pas la matière du tonnerre, comme les murs, cette matière ne préfèrera pas d'interrompre son cours en passant à travers l'air de la chambre et les matelas, quand elle peut suivre le mur qui est un meilleur conducteur.«
 
Paravant, m., der Windschirm, Bettschirm. — Ital. paravento. — Si l'on en croit Lemercier, ces châssis mobiles, couverts d'étoffe ou de papier, sont dûs aux Chinois; ce qui a fait dire à ce poëte:

Le mobile rempart qu'inventa le Chinois,
Près de nous pour abri déployé sous nos toits,
Interdisant au froid l'accès de nos asyles,
En écarte des vents les atteintes subtiles.

Gaunersp. Wind machen, dem Taschendiebe zur Seite stehen, und ihn vor dem Publikum oder dem zu Bestehlenden decken.
 
Pardiës! allerdings, bei meiner Treu! pardi! — Span. pardiez!
 
Pareis, n. (géo.), Paris, Paris. — Jean-Jacques appelle Paris une ville de boue et de fumée. Ville de boue était la première dénomination de la ville de Paris: Lutetia, Lutèce, de lutum, boue. — Lutèce (géo. anc.), ville de la 4 Lyonnaise, dans une île de la Seine, capitale des Parisiens. Lutèce devint une ville importante sous les empereurs romains. Aujourd'hui, Paris. Lutèce se dit encore dans le style poétique. — Le nom de la ville de Paris est formé de deux mots celtiques: par qui signifie un vaisseau, et ys qui signifie hommes, comme qui dirait hommes de vaisseau, parce que les Parisiens, qui occupaient les deux bords de la Seine, profitaient de cette position pour faire un grand commerce par eau. Ce commerce a donné lieu à la ville de Paris de prendre pour armes un vaisseau. — C'est de 358 à 360 que l'ancienne Lutèce paraît[S. 331] avoir changé son premier nom pour prendre celui de Paris, qui était le nom du peuple qui l'habitait (Parisii).
 
Pareiserpointen, pl., Pariserstifte, pointes de Paris, clous d'épingle.
 
Parement, m. Espèce de retroussis qui est au bout des manches d'un habit, et qui est fait de la même étoffe, der Aermelaufschlag.
 
Parement (pax.). Gros quartiers de pierre ou de grés qui bordent un chemin pavé, Randsteine an einem gepflasterten Wege.
 
Parenthèse, f., die Klammer, das Einschließungszeichen.
 
Parfum, m. (fumée). Odeur agréable, der Wohlgeruch, Duft. — Engl. perfume; ital. profùmo. — L'usage des parfums remonte à la plus haute antiquité. Moïse donne la composition de celui qu'on offrait au Seigneur sur l'autel d'or, et de celui qui servait à oindre le grand-prêtre et ses fils, ainsi que le tabernacle et les vases destinés à son service. Les Hébreux embaumaient les morts avec des parfums exquis. Les Grecs et les Romains regardaient les parfums non seulement comme un hommage dû aux dieux, mais encore comme un signe de leur présence. Les anciens brûlaient aussi des parfums sur les tombeaux.
 
Parfuméren, durchduften, einen Wohlgeruch verbreiten, wohlriechend machen, parfumer.

Mulier tum bene olet, ubi nihil olet. (Plaute.)

La plus exquise senteur d'une femme, c'est ne sentir rien. Et les bonnes senteurs estrangieres, on a raison de les tenir pour suspectes à ceulx qui s'en servent, et d'estimer qu'elles soyent employées pour couvrir quelque défault naturel de ce costé là. D'où naissent ces rencontres des poëtes anciens: C'est puïr que sentir bon. (Montaigne.)
 
Parloir, m., das Sprachzimmer in Klöstern, u. s. w. — Celt. parlur; engl. parlour; span. parlatorio.
 
Parreck (Parröck), pl. -en, f., die Perrücke, la perruque. — Il se dit abusivement et trivialement des personnes trop âgées pour les fonctions qu'elles occupent, ou de celles qui restent attachées à des mœurs, à des croyances, à des goûts qui ont passé de mode. — 't as èng âl Parreck, c'est une vieille perruque.
 
Parrecke'kapp, pl. -käpp, m., der Perrückenkopf, =stock, la tête à perruque.
 
Parrecke'mæcher, pl. id., m., der Perrückenmacher, le perruquier.
 
Pârt (à). — Spâs à Pârt, Scherz bei Seite, raillerie à part. En à pârtét Glöck, ein besonderes Glück, un bonheur particulier.
 
Partagérlèffel, pl. -en, m., der Würzbrühenlöffel, la cuillère à ragoût.
 
Parti, m., die Partei, der Entschluß. — Sei' Parti hoilen, seinen Entschluß fassen, seine Partei nehmen, prendre son parti.

Et sans compter sur moi, prenez votre parti.


 
Partibus (in) infidelium, im Gebiete der Ungläubigen, der nichtkatholischen Christen.
 
Partie carrée, entre deux hommes et deux femmes, die Vierpartie, Partie zwischen zwei Paaren.[S. 332]
 
Partie fine. Partie de plaisir où l'on met quelque mystère, die Lustpartie mit Frauen.
 
Partie remise. Affaire manquée pour le moment, mais qu'on a dessein de reprendre plus tard, die aufgeschobene Partei.
 
Parvenu, m. Homme qui, né dans un état très-obscur, a fait une grande fortune, est arrivé aux emplois, aux honneurs, der Emporkömmling, Aufkömmling.
 
Pas, m. Préséance, droit de marcher le premier, der Vortritt, Rang. — Èngem de' Pas gièn, céder le pas à quelqu'un. De' Pas chan- géren (milit.), changer le pas, rapporter le pied qui est derrière à côté de celui qui est devant pour repartir de ce dernier pied, den Schritt wechseln. De' Pas marquéren, marquer le pas, simuler le pas en rapportant les talons à côté l'un de l'autre, sans avancer, et en observant la cadence du pas, auf der Stelle marschiren, antreten ohne von der Stelle zu gehen. Èngem e' Pas de conduite gièn, einem das Geleite geben, faire la conduite à quelqu'un.
 
Pâs (zu) kommen, zur rechten Zeit kommen, venir à propos. — Holl. te pas komen.
 
Paschtét, pl. -en, f., 1° (cuis.) die Pastete, le pâté; 2° (jeu) die falsche und betrügerische Kartenmischung, le pâté, arrangement des cartes pour gagner. — Èng Paschtét mâchen, die Karten packen, betrügerisch mischen, faire un pâté.

 

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