LLU Lexikon der Luxemburger Umgangssprache
 
Zeiffer bis Zièhr (Bd. 1, Sp. 489 bis 491)
 
Zeiffer, pl. -en, m., der Ziffer, le chiffre. — Holl. cijffer; engl. cipher (feifer). — Ce mot, selon plusieurs étymologistes, vient de sephira ou siffra, dont la racine est saphor, tirée soit de l'arabe, soit de l'hébreu, où elle signifie compter, nombrer. — Arabesch Zeifferen, arabische Ziffern, chiffres arabes. — L'origine des chiffres numériques appelés communément chiffres arabes, est couverte d'obscurité. Le nom qu'on leur donne dérive de l'opinion généralement reçue qu'ils ont été transportés[S. 490] de l'Orient dans notre Occident, et que c'est des Sarrasins ou Arabes que l'Europe les a reçus. Ce n'est que depuis le règne de Henri III que l'on commença en France à se servir, en écrivant, des chiffres arabes. Les Russes ne s'en servent que depuis le voyage du czar Pierre-le- Grand. Ils avaient été introduits en Angleterre et en Italie vers le milieu du XIII siècle. L'Allemagne ne les reçut qu'au commencement du XIV siècle, vers 1506. Rémesch Zeifferen, römische Ziffern, chiffres romains. On mit un I pour un, II pour deux, III pour trois, et IIII pour quatre, parce que ces quatre lignes représentant les quatre doigts de la main sur lesquels on a coutume de compter, et le V, qui vaut cinq, est marqué par le cinquième doigt, ou le pouce, lequel étant ouvert forme un V avec l'index; et deux V joints par la pointe font un X; c'est pourquoi I'X vaut dix. — Il y a une autre raison du chiffre où l'on mit un D pour cinq cents, un L pour cinquante, un C pour cent et un M pour mille. Anciennement on faisait un M comme un I ayant une anse de chaque côté, ce qui avec le temps a été séparé en trois parties, de cette sorte CIC. Ainsi c'est toujours M qui signifie mille, parce que c'est la première lettre du mot latin mille; et le D, ou IC, vaut cinq cents, parce qu'il est la moitié de ce mille ancien. L vaut cinquante, comme moitié du C, qui valait cent, parce que c'est la première lettre de centum. Or les anciens faisaient leur C comme un long E qui n'aurait pasde barre au milieu, de sorte qu'en le coupant en deux la moitié forme L, qui vaut cinquante. (Borel.)
 
Zeich, pl. -en, f. (Fèldhönger), das Volk, die Kitte, Kette Rephühner, la compagnie de perdrix, etc.
 
Zen, zent, heilig, sankt, saint. — Celt. sant; mittelalt. sent; holl. sint; nds. sünt. — Den zen' Neclos, Sankt Niklas. — Den heelegen zen' Neclos ist ein Pleonasmus. — Zen' Neclos Dâg, der Nikolaus Tag, fête de St. Nicolas, la Saint-Nicolas.

»A tout petit enfant qui fut soumis et sage,
Il apporte d'en haut son cornet de bonbons,
Et toujours ici bas son céleste passage
Laisse sous l'oreiller la trace de ses dons.«


 
Zènnchen, m. (mod.), petite engrelure au bas des dentelles, das Zäckchen.
 
Zennebliæder, pl., Sennesblätter, du sené. Feuilles exotiques qui proviennent du cassia senna. Le sené est un des purgatifs les plus fréquemment employés.
 
Zennlach, pl. -læcher, n., das Zündloch, la lumière.
 
Zennpænnchen, pl. -pænnercher, f., die Zündpfanne, le bassinet.
 
Zennpolfer, n., das Zündkraut, Zündpulver, l'amorce, f.
 
Zenter, seit, depuis. — Mittelalt. sint; obd. sinter; holl. sind; engl. since.
 
Zenterboir, pl. -en, m. (charp.), der Ausschneidebohrer zum Vorbohren der Holznägel, l'amorçoir, m.
 
Zergrimmelen, part. zergrimmelt, zerkrümeln, zerbröseln, émietter. — Ech hætt en zergrimmelt, je l'aurais écrasé.[S. 491]
 
Zergudst, zergudstert, gut, wie es sich gebührt, gehörig, bien, comme il faut, en règle.
 
Zerknauteren, part. zerknautert, zerknauschen, zerknittern, chiffonner.
 
Zermugelen, part. zermugelt, zermalmen, briser, broyer. — Holl. vermorzelen, mettre en morceaux.
 
Zéro, m., die Null, Nulle.

»Homme chétif, la vanité te point.
Tu te fais centre: encor si c'était ligne!
Mais dans l'espace à grand' peine es tu point.
Va, sois zéro: ta sottise en est digne.«

En as e' Zéro en chiffre, er gilt nichts, er ist eine wahre Nulle.
 
Zerrappen, part. zerrappt, zerreißen, déchirer.
 
Zerûchten, part. zerûcht. — Ech komme' bei ièch zerûchten, ich komme euch zu besuchen, mich bei euch zu unterhalten, meinen Abend bei euch zuzubringen, je viens vous voir, passer ma soirée chez vous. — Holl. buurten, aller parler à ses voisins, voisiner. S. Ucht.
 
Zesoimen, zusammen, ensemble. — Prov. Ièssen an Drenken hält Leiw a' Sél zesoimen, Essen und Trinken erhält den Leib; ital. la bocca ne porta le gambe. — Sé hoin e' Knascht zesoimen, sie sind entzweit, le torchon brûle entre eux; il y a entre ces personnes quelque sujet de brouille.
 
Zessen (zössen), part. gezesst, besänftigen, stillen, den Streit schlichten, calmer, apaiser, séder. — Holl. sussen; span. sosegar; lat. sedare; engl. sooth, durch Liebkosungen besänftigen, amadouer.
 
Zetèr, pl. -en, f., die Cisterne, der Wasserbehälter, la citerne. Vgl. celt. cest, Behälter, und ster, Wasser. S. Cetèr.
 
Zevill, zuviel, trop. — Prov. Zevill as ongesond, zreisst de' Sâk, alles zuviel schadet; clev. all ste veul is ongesond; lat. omne nimium nocet.
 
Zéw, pl. -en, f., die Zehe, der Theil am Fuß, welcher den Fingern an der Hand entspricht, le doigt du pied. — Dât dæt mer an der decker Zéw gud, dât dæt mer gud bes an 't deck Zéw, das ergötzt mein Herz, cela me réjouit le cœur.
 
Zidder, f. S. Koppel (charr.).
 
Zièdel, pl. -en, m., der Zettel, le billet. — Lat. schedula; engl. schedule.
 
Zièden, part. gezièdt, heuen, das Heu wenden, faner, opération qu'on exécute pour faire sécher également et promptement les foins qui viennent d'être fauchés. Elle consiste à les tourner et retourner, à les éparpiller sur toute l'étendue du pré, au moyen de fourches ou de rateaux. Ce travail est ordinairement fait par les femmes et les filles de la campagne. (Dʳ technol.)Engl. ted (t für z); holl. zweelen. Vergl. schwz. zatten, das Getreide in Schwaden legen.
 
Zièhr, m., die Zehrung (Essen und Trinken), la dépense (à l'auberge, en voyage).[S. 492]

 

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